La pile, c’est ce petit objet qui peut devenir le cauchemar des parents, lorsqu’à l’ouverture des cadeaux, vous découvrez que les piles ne sont pas fournies, ou qu’à la fin de la journée les piles fournies sont à plat et que vos enfants vous harcèlent pour remettre des piles.
Un peu d’histoire…
C’est en en 1800, que le comte Alessandro Volta invente la pile et la présente à Napoléon Bonaparte. Il s’agit d’un empilement alternatif de ronds de draps, de cuivre (ou d'argent), et de zinc, groupe répété plusieurs fois et imprégné d'eau de préférence salée.
Dans les années 1940-50, Samuel Robbins met au point la première pile alcaline.
Avec le développement de la conquête spatiale, les accumulateurs au nickel cadmium et au nickel métal hydrure sont mis au point.
Comment ça marche…
Une pile est un générateur qui transforme l’énergie chimique fournie par une réaction d’oxydoréduction en énergie électrique. Les piles sont ainsi constituées de deux compartiments séparés, comportant chacun une électrode, et d'une jonction électrochimique qui permet de faire passer le courant entre ces deux compartiments, tout en évitant le mélange des deux solutions. Par exemple, une pile alcaline fonctionne avec une réaction entre le zinc (Zn) et le dioxyde de manganèse (MnO2).
Les piles ne peuvent pas être rechargées, il s'agit d'un défaut de langage, en réalité « les piles rechargeables » sont des accumulateurs.
Un accumulateur est composé de deux électrodes plongées dans une solution saline ou acide (appelée électrolyte) faisant office de conducteur. Lorsque ces électrodes sont reliées par un fil conducteur à un consommateur électrique cela ferme le circuit. Il se crée alors un courant d'électrons, ou courant électrique, qui circule à travers le conducteur d'un pôle à l'autre de la pile. Le fonctionnement d'un accumulateur permet ainsi de prélever l'énergie d'une réaction chimique.
En appliquant un courant électrique inverse à celui produit par l’utilisation de l’accumulateur, la réaction chimique peut être inversée et les matériaux de départ reconstitués.
Il existe des piles salines (usage faible), des piles alcalines (usage moyen), des piles Zinc-air, des piles zinc/argent, des piles au lithium.
Et pour un usage intensif, les accumulateurs Nickel-Cadmium(NiCd) (la principale difficulté d’utilisation réside dans « l’effet mémoire »), les accumulateurs Nickel-Métal Hydrure (NiMH) (ces accumulateurs ne présentent aucun effet mémoire), les accumulateurs Lithium-ion (Li-ion) ; sans oublier les accumulateurs au plomb (Pb).
Quelques informations...
L’ADEME indique dans un rapport de 2016, que 1 295 millions de piles et accumulateurs à usage domestique ont été mis sur le marché en 2015 pour un total de 31 564 tonnes, soit 19 piles et accumulateurs par habitant (batterie téléphones portable incluses).
On trouve principalement des piles alcalines (64 %) et des piles bouton (22 %).
Le coût moyen de collecte/tri/traitement des piles et accumulateurs portables s’échelonne entre 850 €/t pour les piles alcalines-salines et 2 000 €/t pour certains couples électrochimiques.
L’alternative...
Dans des temps éloignés, les objets du quotidien n’utilisaient pas de pile mais un ressort qu’il fallait remonter tous les jours (réveil, horloge, jouet…), mais aujourd’hui, il est difficile de trouver ce type de motorisation. Vous pouvez choisir des objets avec un nombre de piles plus réduit (certains jouets demandent près de 10 piles pour fonctionner !). Il existe aussi des jouets qui fonctionnent avec des énergies renouvelables comme le soleil, l’eau, l’air comprimé… Vous pouvez enfin opter pour l’énergie humaine.
Pour rappel...
- On retire les piles dans un objet que l'on n’utilise pas.
- On ne jette pas les piles et accumulateurs à la poubelle, mais on les rapporte dans un point de collecte.
Plus d’infos...
http://www.60millions-mag.com/2012/09/05/reduisez-votre-budget-piles-8064