Bienvenue sur le site du CPIE Villes de l'Artois !

Il y a quelques semaines, le président de la Région, Xavier Bertrand était interviewé sur FR3 à l’occasion de sa première année passée à la tête de la Région « Hauts de France ». On y a parlé emplois, transports, canal seine-nord et rapports politiques majorité/intergroupe.

En seconde partie du débat, Sandrine Rousseau, ex EELV dans la même institution, antérieurement, a été invitée à poser quelques questions au président. Le débat a ainsi été engagé sur l’écologie et l’environnement. Xavier Bertrand a très vite affirmé qu’il avait confié cette compétence aux chasseurs-pêcheurs et a très vite insisté sur l’importance que revêtait pour lui la propreté environnementale de – ou dans - l’espace public… Joignant le geste à la parole, la Région a organisé deux journées propreté où chaque citoyen est invité à débarrasser les détritus et autres encombrants déposés malencontreusement par d’autres citoyens. Cette manifestation, appelée « grand ménage de printemps », aura lieu les 18 et 19 mars sous l’égide des fédérations de pêche et de chasse.

Vous aurez sûrement, comme moi, constaté la dégradation environnementale des bas-côtés, des bretelles d’autoroutes, des entrées de villes et de villages et de toute nature proche du passage de l’homme. On y trouve de tout : des canettes de verre et d’aluminium, des emballages de restauration rapide, des soulagements embouteillés de routiers – je comprends mieux le sens réel d’embouteillage – tout un inventaire à la Prévert… à la « près verts », oserai-je dire ! Les agriculteurs cultivant le long des routes connaissent leur malheur.

Il serait intéressant d’analyser les raisons de cette dégradation des comportements et de quantifier son importance. Quand j’aurai des éléments sur ce sujet, je reviendrai vers vous…

Il y a des dizaines d’années, dans les années 70 de mémoire, un spot télévision sensibilisait le citoyen lambda à la propreté : les nez des malpropres se voyaient changés en groin. Je ne suis pas un fanatique de la publicité télévisuelle mais je pense que cela relevait autant de la bonne éducation que du bon sens : d’abord, ça formait à la connaissance des animaux et, sur ce sujet, on a l’embarras du choix… Ensuite, ça permet d’étendre le champ des investigations pour rappeler les règles de civilité ordinaire : on ne crache pas par terre, on ne parle pas fort pendant des heures au téléphone dans le train, on ne double pas dans les queues… bref, s’il fallait résumer : on respecte son voisin et la nature.

Je ne nie pas l’importance des opérations « nature propre », rivières propres, plages propres, et j’entends bien ceux qui disent : « si on traitait le problème à la source, il y aurait moins de déchets ». En effet : pourquoi y-a-t-il moins de canettes et de bouteilles dans les bas-côtés en Allemagne ? Eh bien, parce qu’étant consignées, elles ont de la valeur. Comme c’était le cas, chez nous, auparavant. Les plus anciens s’en souviennent.

Je vous souhaite une bonne journée « grand ménage de printemps » ! 

 

 

Philippe DRUON

Président du CPIE Villes de l'Artois